Née à Lyon en 1951, elle se passionne rapidement pour le dessin ; elle débute une solide formation à l’école des Beaux Arts de Troyes. Puis après une année de « prépa » – arts plastiques – à la Martinière à Lyon, elle continue avec une licence d’Arts Plastiques à Aix-en-Provence.

Ces six années d’enseignement classique, « académique » des Beaux Arts s’enrichissent alors d’un enseignement plus libéré qui aborde les univers de l’art brut, l’art de la rue, la récup, impliquant diverses techniques qui ouvrent de nouvelles perspectives. 

Par la suite, des rencontres d’artistes et des stages complètent périodiquement ces enseignements.

Pourtant, la peinture d’Annie oscille en permanence entre abstraction et figuratif, dans un mouvement de balancier. Elle déplore, d’ailleurs, de n’avoir pu se débarrasser d’un certain académisme, et tout son travail consiste alors à regagner sa liberté.

Elle reconnait cependant, que cette dualité est inhérente et nécessaire à son équilibre.

L’art abstrait serait, pour elle, l’expression de sa quintessence ; c’est, en tout cas, ce vers quoi tend son travail. Mais l’art figuratif garde sa place, et permet de mettre en relief, ou de révéler la beauté ou la singularité d’un sujet – nature ou être – en l’exposant aux regards,  comme étant la manifestation de ce qui la touche profondément ou la fait vibrer.

La peinture, abstraite ou figurative, serait pour elle l’expression d’une révélation – comme un aveu au monde.